Penny Dreadful : aux amateurs de vampires

Dimanche prochain, Penny Dreadful, la série fantastique au casting trois étoiles, reprend sur Showtime. L’occasion de faire un point sur la première saison diffusée l’an passé pour se (re)mettre à jour et de commenter le premier épisode de la saison 2 : « Fresh Hell ».

Le pilote de la série plante le décor : bienvenue dans un monde où se mélangent les genres. Dans une Angleterre victorienne stylisée dans laquelle se côtoient personnages romanesques et monstres, Sir Malcom (Timothy Dalton) part à la recherche de Mina, sa fille enlevée par des vampires. Oubliez les vampires de Twilight ou d’Hemlock Grove, ce Penny Dreadful est un croisement entre la série Ripper Street et le grand Dracula de Francis Ford Coppola.

Les personnages de Penny Dreadful sur les traces des vampires. © Showtime Networks Inc.
Les héros de Penny Dreadful sur les traces des vampires © Showtime Networks Inc

Dans Penny Dreadful, la peur est partout. Chez les habitants de la ville, la peur de Jack l’Eventreur et de ses crimes sanglants est palpable ; chez les héros, Sir Malcom et Miss Hives (Eva Green), la peur de ne jamais retrouver Mina ; et chez le spectateur, la peur face à ce monde fantastique et surnaturel que l’on découvre en même temps qu’Ethan Chandler (Josh Hartnett). Bientôt rejoints par le docteur Frankenstein (Harry Treadaway) et par Dorian Gray (Reeve Carney), la courageuse troupe part en quête des vampires, et de Dracula, même si son nom n’est jamais prononcé.

De ce fourre-tout historique, horrifique et romanesque, il est difficile d’y rester insensible. Multipliant les intrigues dans l’histoire principale – Miss Hives a des démons qui prennent du temps à exorciser, Frankenstein a des problèmes avec sa création – la série est un intéressant miroir de l’Angleterre de la fin du XIXe siècle, rongée par la pauvreté, la terreur et le vice. Parfois caricaturaux, les dialogues pêchent et prêtent à sourire. Pourtant, le scénario, bien pensé, n’oublie aucun personnage, offrant donc aux rôles secondaires leurs propres histoires.

Vanessa Ives et Ethan Chandler dans la saison 2 de Penny Dreadful © Jonathan Hession/SHOWTIME
Vanessa Ives (Eva Green) et Ethan Chandler (Josh Hartnett) dans la saison 2 de Penny Dreadful © Showtime, Jonathan Hession

La deuxième saison promet d’être encore plus foutraque. Fort à parier que Miss Hives va encore devoir combattre ses démons, ce qui promet des séances d’exorcisme aussi pénibles que répétitives. Rappelons-nous, le dernier épisode s’achevait sur beaucoup de révélations. Penny Dreadful suivra donc les pérégrinations de Chandler en loup-garou ou encore de son fiancée défunte en créature de Frankenstein… Sir Malcolm ayant achevé son « dessein », les vampires vont-ils disparaître pour autant ?

Dans ce premier épisode « Fresh Hell » qui sera diffusé ce dimanche 3 mai sur la chaîne américaine Showtime, les héros vont faire face à de nouveaux ennemis. Le créateur John Logan semble avoir misé sur une nouvelle intrigue : des sorcières, alliées de Lucifer sont au coeur de cette saison. La bonne nouvelle est la mise en lumière de Madame Kali, interprétée par Helen McCrory (qui est meilleure dans Peaky Blinders). La mauvaise : les intrigues ne sont plus cohérentes. Certes, les amateurs de la saison 1 seront sans doute ravis car l’univers reste inchangé, comme la trame narrative. Pourtant, ce premier épisode peine à convaincre, les sorcières manquent de crédibilité et surtout d’originalité. Tout est déjà vu. Cette disparité, à tous les niveaux, séduira ou non, les spectateurs de Penny Dreadful.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s