Si vous aussi les aventures de Wallace et Gromit ont bercé votre enfance, que vous avez ri devant Chicken Run, vous allez adorer la nouveauté des studios Aardman, Shaun le mouton. Et si en plus vous êtes à Paris, faites un crochet par le Musée Art Ludique où se tient une exposition consacrée à leurs formidables créateurs.
Depuis le 1e avril, sur les écrans français, un drôle de mouton malicieux et courageux nommé Shaun rassemble petits et grands. Shaun le mouton sort tout droit de l’imagination de Nick Park, attaché au studio Aardman, qui lance en 1995 la série télévisée et à qui l’on doit les merveilles de pâte à modeler Wallace et Gromit. Le personnage est donc repris cette année par Mark Burton et Richard Starzak, mais cette fois, pas de savant fou et de chien savant mais un univers dans la continuité de Chicken Run et du Mystère du lapin-garou.
Le pitch est simple mais loufoque. Un fermier, qui élève ses moutons à l’aide de son chien Bitzer (savant, encore un), se retrouve par un concours de circonstances amnésique et coiffeur dans la grande ville. Les moutons partent à sa recherche, Shaun en tête. Ils vont être ralentis par un dangereux agent de la fourrière aussi terrifiant que machiavélique.

La particularité de ce film familial et drôlissime est qu’il est muet. Les animaux ne communiquent que par onomatopées. C’est une prouesse, la parole n’est pas nécessaire tant ces créatures en Play Doh sont démonstratives. Shaun le mouton multiplie les références, de Abbey Road des Beatles (la maquette est d’ailleurs visible au musée Art Ludique), au film le Silence des Agneaux.
Le film amuse beaucoup notamment grâce au comique de situation et à ses personnages secondaires : la scène de vandalisme des cochons, qui se conduisent littéralement comme des « porcs » est hilarante. Les scènes à la ferme sont très inspirées et il s’en dégage beaucoup d’amour et de tendresse.

L’exposition « Aardman, L’art qui prend forme » au Musée Art Ludique sera alors l’occasion de prolonger (ou de débuter) l’aventure. Absolument géniale, elle présente le parcours des fondateurs David Sproxton et Peter Lord, à travers notamment des vidéos plus ou moins connues, la reprise de Nina Simone ou le court-métrage hilarant des animaux témoignant de leur vie au zoo. Sensationnel.
Difficile de rester insensible aux maquettes originales des films de Wallace et Gromit, de leurs fascinantes machines ou encore du gigantesque bateau de pirates utilisé pour le film Les pirates ! Bons à rien, mauvais en tout. Il y a un tel souci du détail dans ces travaux passionnés que cela créé inévitablement un émerveillement chez le spectateur. A découvrir jusqu’au 31 août 2015 !