En toute discrétion, une des plus grandes séries s’est achevée le 14 décembre. Le dernier épisode de cette saison 4 scellait pour toujours le destin de Daniel Holden, rescapé du couloir de la mort. Coupable ou innocent du crime pour lequel il a passé 19 ans enfermé ? Entre philosophie et poésie, Rectify offre une sublime réflexion sur la réinsertion des anciens détenus, sur la peine de mort et sur la justice. Un chef-d’oeuvre.
Pendant 19 ans, Daniel Holden (Aden Young) est enfermé dans une petite cellule blanche sans fenêtre, dans le couloir de la mort, pour viol et meurtre. Hannah avait 16 ans et lui 19. A l’époque, il avoue le crime mais le doute subsistera jusqu’aux tout derniers instants. Quand la série démarre, le héros de Rectify est finalement disculpé grâce à des tests ADN. Celui de Daniel n’est pas retrouvé sur le corps de la jeune fille.
Provisoirement remis en liberté, il retourne habiter dans la maison de son enfance auprès de sa mère, la douce et inquiète Janet (J. Smith-Cameron) et de son nouveau mari Ted (Bruce McKinnon). Mais, comment se trouver une place presque vingt ans plus tard, lorsque tout le monde le considère comme un criminel ?
La saison 4 de Rectify : un dénouement libérateur
Le 14 décembre dernier, le créateur Ray McKinnon de Rectify offrait aux spectateurs une quatrième et ultime saison. Pendant ces années, le sort de Daniel a bouleversé sa vie, celle de sa famille et la nôtre. La fin est douce, belle et libératoire, offrant à leurs personnages, si durement malmenés, la paix tant attendue.
Après une saison 3 des plus émouvantes et éprouvantes, le spectateur retrouve Daniel dans un nouveau lieu de vie, un travail et toujours plus de questions sur le sens de la vie… Les scénaristes manient fort bien le drame, toujours dans la mesure car ils ont compris que c’est dans la subtilité que l’émotion est la plus forte. Dans sa quête d’identité, il tombera sur Chloe (Caitlin Fitzgerald), qui l’aidera à surmonter son passé. -You’re hoping the girl will save you. -If you’re a romantic. -Can’t save you Daniel, I’m sorry. But I can hold you. If you’d let me. (Rectify, S04, entre Daniel et Chloe).
Les qualités de Rectify sont nombreuses : la photographie, le lyrisme, la poésie, l’interprétation des acteurs tous exceptionnels, l’écriture… Notamment dans le traitement des personnages. La série de Ray McKinnon ne se limite pas à la trajectoire de Daniel Holden même si elle est au coeur de toutes les intrigues. Ce chef-d’oeuvre humaniste propose un écrin à tous les héros. Personne n’est laissé sur le côté.
Derrière Daniel Holden, les autres…
Il y a Bobby Dean (Linds Edwards), frère de la victime, au côté duquel on souffre silencieusement, et qui cherchera lui aussi sa rédemption. Cette dernière saison lui apporte l’éclairage que les scénaristes avaient oublié avant. Centré sur la famille du « coupable », Rectify apporte encore plus d’humanité et de justice en prenant enfin en compte leur douleur.
Et puis, il y a la famille proche, avec notamment la soeur Amantha (Abigail Spencer). A 12 ans, son frère est emprisonné. Elle passera presque toute sa vie à se battre pour sa libération et désormais… elle doit se trouver un nouveau but, une nouvelle raison de vivre car elle a oublié de construire sa propre identité, dans l’ombre de son frère. Et enfin, s’il ne fallait n’en citer qu’un parmi un palette formidable de personnalités, ce serait Ted Jr (Clayne Crawford), la plus belle surprise de la série. Au début, insupportable, ce « demi-frère » jaloux (la mère de Daniel s’est mariée avec son père) finira par se révéler, après de nombreuses épreuves. L’interprétation de son acteur est brute, organique, grandiose. Son parcours prouve, une fois de plus, que personne n’est ressorti indemne de cette condamnation.
Comme son nom l’indique, il s’agira enfin de rectifier ce qui a été bâclé et de faire la lumière sur ce sombre crime. Depuis la saison 3, le créateur a intégré à l’histoire un nouvel arc scénaristique : la reprise de l’enquête par une juge et un policier pugnaces. Justice sera enfin faite. A la manière des meilleures séries policières, Rectify happe le spectateur, ne lui laissant aucun répit, espérant que l’issue soit heureuse. La condamnation de Daniel, à tord ou non, la fin vous le dira, balaie tout sur son passage, sans distinction. C’est tristement réaliste et poétique, beau à en pleurer.
Cette série va me manquer…
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Moi aussi … Les séries aussi sublimes ne sont pas nombreuses
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Bonne année 😉
plus très présent sur wordpress
je profite des voeux
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je connaissais pas, je la mets sur la liste des prochaines séries à voir!
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je ne connais pas cette série, je vais essayer de trouver la première saison.
Merci pour l
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Alors là je ne connaissais pas du tout mais ton article donne vraiment envie!
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Je veux découvrir cette série !!! 😀 Merci pour le billet, ça donne envie !!!
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Beaucoup de personnes m’ont conseillé cette série et je n’ai pas du tout accroché, je suis complètement passé à côté sans vraiment arriver à définir pourquoi 😦
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